Voyelles



La tradition orale (dite massorétique) fixe les voyelles du texte biblique pour imposer sa façon de le lire. Mais la tradition de la Kabbale, reconnaît au contraire la légitimité d’une lecture qui change les voyelles des mots, pour faire venir des sens nouveaux du texte qui renouvellent l’approche de la révélation divine.

Ainsi, Rabbi Nahmanide (13ème siècle) écrivait :

«Les voyelles sont l’âme et la forme des lettres.Si le livre de la Torah n’a pas été ponctué originellement, c’est afin de pouvoir être interprété à tous les niveaux et sur tous les registres et sur tous les plans.
Une première interprétation d’un mot ou d’une lettre amène à découvrir une deuxième interprétation plus profonde ; cette deuxième interprétation plus profonde à une troisième interprétation encore plus profonde, et ainsi de suite jusqu’à l’infini. Mais si le livre de la Torah était ponctué, l’interprétation serait limitée et restreinte ; comme un objet matériel ne peut revêtir qu’une seule forme à la fois, on ne pourrait donner au mot qu’une seule signification».


Cette liberté de relire est encore plus accentuée par le fait qu’en hébreu, chaque lettre est aussi en elle-même
considérée comme un mot.

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