Les quatre exils



Le midrach propose toujours une lecture au-delà du sens littéral. Son objet n'est pas de saisir le sens premier, mais d'introduire dans le texte les grandes idées de la tradition orale.
Ici le Midrach lit dans le second verset de la Tora l'allusion aux quatre empires auxquels Israël sera en confrontation.



Genèse Rabba (Ed. Vilna) chapitre 2


Rabbi Simon ben Lakich enseigne que la Tora commence par les exils (en allusion).
Et la terre était tohu, c'est l'exil de Babylone, comme il est dit (Jérémie 4) "J'ai vu la terre et voici elle était tohu" [annonce de l'invasion de Babylone].
Et bohu, c'est l'exil mède (Esther 6) : "ils perturbèrent en amenant Haman".
Et l'obscurité, c'est l'exil grec qui a obscurci les yeux d'Israël par ses décrets. Car les Grecs disaient: "Ecrivez sur une corne de boeuf (allusion à la faute du veau d'or) que vous n'avez pas de part au Dieu d'Israël".
Sur la surface de l'abîme, c'est l'empire scélérat qui n'a pas de fond. Comme l'abîme n'a pas de limite, ainsi
ces méchants n'auront pas de limite (dans leur méchanceté). 


Et le souffle de Dieu planait sur la face des eaux, c'est le souffle du roi messie, comme il est dit (Isaïe 11) "Se posera sur lui le souffle de l'Eternel". Par quel mérite, cette délivrance messianqiue viendra ? Puisqu'il est dit "planant sur la surface des eaux", c'est par le mérite de la téchouva (repentir), qui est comparée à l'eau, comme il est dit (Lamentation 2) "épanche ton âme comme l'eau".

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