Connaissance



La modestie d’un maître
La connaissance d’un berger
Le talmud est un instrument qui induit une attitude de constant perfectionnement.
La réplique de Rabbi Akiba en est l’illustration.


Yebamot 16/a
Jonathan ben Horkinas : Tu es bien cet Akiva dont le nom est illustre d’un bout du monde à l’autre ? Alors que tu n’es même pas arrivé (en connaissances) au niveau d’un berger de gros bétail.
 Ni même au niveau de celui du petit bétail, lui répondit R.Akiva

Lévinas : in « Au-delà du verset »pp 98-99 (Les Editions du Minuit)
« C’est précisément l’aspect concret et particulier de la Loi et les circonstances de son application qui commandent la dialectique talmudique : la loi orale est une casuistique.
 Elle s’occupe du passage du principe général incarné par la Loi à son exécution possible, à sa concrétude. Si ce passage était purement déductible, la Loi, comme loi particulière, n’aurait pas demandé une adhésion à part. Mais il se trouve - et c’est là la grande sagesse dont la conscience anime le Talmud - que les principes généraux et généreux peuvent s’invertir dans l’application. Toute pensée généreuse est menacée par son stalinisme. 
La grande force de la casuistique du Talmud, c’est d’être la discipline spéciale qui cherche dans le particulier le moment précis où le principe général court le danger de devenir son propre contraire.Cela nous préserve de l’idéologie. L’idéologie, c’est la générosité et la clarté du principe qui n’ont pas tenu compte de l’inversion qui guette ce principe généreux quand il est appliqué, ou pour rejoindre l’image de tout à l’heure :
 le Talmud est la lutte avec l’Ange. »

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