Loi orale



Le pharisien, admet, à côté du texte de la Torah, l'autorité d'une tradition orale, laTorah chebealpe , reçue, transmise et approfondie par ceux que l'on appelle les hakhamim , les « savants ». 
C'est cet aspect de la réalité pharisienne qui sera considéré désormais. La présence d'une loi orale à côté de la loi écrite est le premier principe du pharisianisme. 
Un passage dépourvu d'équivoque du traité Shabbat ne laisse aucun doute à cet égard :

Un non-Juif est venu voir Chammaï et lui a demandé : « combien avez-vous de lois ? » Il lui a répondu : « nous en avons deux, une loi écrite et une loi orale ». Le non-Juif lui dit : « en ce qui concerne la loi écrite, j'ai confiance en toi, mais en ce qui concerne la loi orale, je n'ai pas confiance en toi ; rends-moi Juif et enseigne-moi la loi écrite ». Chammaï se fâcha et le renvoya. 
Il vint alors chez Hillel qui le rendit Juif. Le premier jour, Hillel lui enseigna l'alphabet : « aleph, bet, guimel,... » Le lendemain, il lui épela les lettres en sens contraire.Le non-Juif lui dit : « mais hier, tu me les a épelées dans l'autre sens ! »
Hillel lui dit : « ainsi donc tu t'appuies sur moi pour l'alphabet ; appuies-toi aussi sur moi pour la loi orale ».
Ainsi, l'existence d'une loi orale est au fondement même de la conception juive

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