Les sofrim ont compté dans le Pentateuque 669 paragraphes, 5845 versets, 79 976 mots et 304 805 lettres consonnes.
A partir de ce dénombrement, on peut découvrir le cœur de la Torah, c’est-à-dire son milieu. Celui-ci se trouve en Lévitique 10, 16, dans un verset qui, en traduction française, semble parfaitement anodin : “Quant au bouc du péché, Moïse s’en informa…”
וְאֵת שְׂעִיר הַחַטָּאת דָּרֹשׁ דָּרַשׁ מֹשֶׁה
WAT SŒYR HEtAT DRS DRS MSH
VeÈte Sé’ir ha’Hatat Daroch Darach Moché
WAT SŒYR HEtAT DRS DRS MSH
VeÈte Sé’ir ha’Hatat Daroch Darach Moché
Mot à mot : Et bouc du-péché cherché, il a cherché, Moïse.
Le mot דָּרֹשׁ, DRS, est répété avec deux vocalisations différentes :Daroch, Darach, “Cherché il a cherché”. C’est entre ces deux mots identiques que se situe précisément le milieu de la Torah :
39 988ème mot : darach] milieu [ 39 989ème mot : darach.
Enseignement d’une importance capitale : le “cœur du livre” est un espace vide qui sépare deux mots identiques dont la signification exacte est l’impératif : “Interprète !”. En effet le mot daroch oudaroch, de la racine hébraïque דָּרֹשׁ, DRS, signifie “interpréter” et a donné le mot MDRS, Midrach, qui constitue avec le Talmud l’ensemble des commentaires du texte biblique.
Marc-Alain Ouaknin “Mystères de la Bible”
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