Confrontation avec Rabban Gamliel
Par un récit devenu célèbre, la confrontation qui opposa Rabban Gamliel, président du Sanhédrin, à Rabbi Yehochoua sur la date du Kippour. Pour maintenir l'unité du rite à l'échelle de la nation, Rabban Gamliel exerce son autorité de la façon la plus rigoureuse : il impose à Rabbi Yehochoua de passer outre sa propre estimation, et de venir se présenter, avec armes et bagages, « son argent et son bâton », au jour même qui selon son compte devait tomber à Kippour.
Détresse de Rabbi Yehochoua devant l'immensité de la profanation. Il viendra pourtant s'incliner comme on le lui demande, au jour dit, pour lui solennel, et qu'il a le sentiment de transgresser.
Voici l'étrange consolation que Rabbi Akiva, le grand conciliateur, tente d'apporter à son maître meurtri
« Rabbi Akiva alla trouver Rabbi Yehochoua alors que celui-ci était plongé dans l'affliction. ...
‘Maître, pourquoi t'attristes-tu ainsi ?'
L'autre lui répondit : ‘Akiva, plutôt être alité douze mois, que d'avoir à obéir à un tel décret !'.
Akiva reprit : ‘Maître, me permets-tu de te rappeler l'un de tes enseignements ? (...).
'Fais donc.'
‘«Voici les solennités (les jours de fête) de l'Eternel, convocations saintes, que vous célébrerez » (Lévitique, 23, 4) : la formule est répétée trois fois : pour dire que c'est vous qui célébrerez (fixerez) ces moments ; vous seuls, quand bien même vous seriez dans l'erreur, quand bien même vous vous tromperiez sciemment, quand bien même on vous aurait trompés.
‘ Alors Rabbi Yehochoua s'exprima en ces termes : ‘Akiva, tu m'as consolé, tu m'as consolé'. » (Roch Hachana, 25a.)
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