Les Pirqè de Rabbi Èliêzèr, et le Zohar, rapportent comment le Créateur avait écarté chacune des lettres de l’alphabet pour débuter la Tora, invoquant pour chacune la raison de son refus. Le choix s’étant arrêté sur la lettre Beth, Aleph, avait marqué son mécontentement. Dieu le console en le gratifiant du privilège d’être placé en tête du décalogue. Anokhi, commence, en effet, par Alèf. Mais le choix divin s’était porté sur Beth parce qu’elle débute le mot Bérakha, bénédiction, alors que Aleph est le début de « arour », malédiction. La création du monde se situe donc au niveau de la bénédiction.
Zéqènim mi-Baâlè ha-tosséfot, font remarquer que le terme bérèchit, est composé de six lettres rappelant les six jours de création. Le verset se compose de sept mots correspondant aux septjours de la semaine. Et le nombre total des lettres qui composent ce verset est de 28 faisant référence aux 28 jours du mois. Ce verset renferme six fois la lettre Alèf qui se lit Èlèf, millénaire, attirant l’attention sur la durée du monde de la création qui est de 6000 ans.
Longtemps le Beth se croyait la première parmi les lettres. Longtemps cette consonne resta convaincue que ce fut elle qui était la première à exister et que ce fut elle qui avait la charge d’initier le monde. Le Beth ignorait en effet qu’il était précédé par un autre caractère ; l’Aleph, car Aleph ne se manifestait point ! Aleph, lettre muette, n’était ni vue et -surtout- ni entendue ! (en effet, Aleph ne se prononce pas en hébreu) Même la Torah semblait confirmer la non-existence d’Aleph, car n’était ce pas par lui, le Beth, qu’elle commençait ? Beréchit, premier mot de la Torah, s’écrit un Beth et non un Aleph
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