La création du monde selon Louria



Isaac Louria Achkenazi (1534-1572) introduit dans la Kabbale les notions fondamentales de tsimtsoum, de chevirah et de tiquoun.


Tsimtsoum : ce terme désigne la contraction de la divinité en elle-même, contraction qui eut pour effet de dégager un certain espace intermédiaire. Dans le Midrach, ce mot était employé à propos de la contraction de Dieu à l’intérieur du Saint des Saints dans le Temple de Jérusalem. Isaac Louria Achkenazi voit le tsimtsoum comme une autocontraction provoquant un appel d’air et permettant l’instauration du vide. Dans une certaine mesure, le processus du tsimtsoum est une forme d’exil, comme si le premier événement dans l’histoire de la création n’était autre que l’exil de Dieu.

Chevirah : à un stade de la création, les pouvoirs de Dieu se désintégrèrent, au point que la création est remplacée par la destruction. C’est cette catastrophe qu’ Isaac Louria Achkenazi désigne par le terme de chevirah (ou chevirah ha-kélim), « brisure » des vases divins : incapables de contenir la lumière divine qui afflue en eux, les vases se cassent et volent en éclats, tandis que la lumière divine revient à son point de départ.

Tiquoun : « correction » ou « réparation » des dommages causés par la chevirah.

Devéqout : « adhésion » ou « union ». Dans la Bible, la devéquout est présentée comme le sommet de l’amour envers Dieu et de l’obéissance à ses lois (Deut 30, 20). La plupart des cabalistes l’interprètent comme l’ascension de l’âme par la prière et la méditation jusqu’au cercle inférieur des dix sphères (sephirot), où elle rencontre finalement la Présence divine.
Pour Isaac Louria et les cabalistes qui l’entourent, grâce à une concentration préalable de l’esprit,chaque prière récitée ou chaque commandement accompli peut aider quiconque à accomplir la devéqout et à atteindre ainsi la perfection religieuse.

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